Cette fois, c’est un groupe de 14 randonneurs qui a démarré à 7h00 de la Place JOB (la bien nommée !), en direction du barrage de Soulcem, au fond de la vallée de Vicdessos.
Nous démarrons dans un sentier bien marqué qui pénètre dans le bois. Les grassettes violettes émergent de leur couronne de feuilles vert tendre où l’on distingue les moucherons piégés par les gouttelettes poisseuses.
Nous atteignons les prairies déjà inondées par les rayons du soleil qui restera au zénith toute la journée. La pente s’accentue bientôt et peu à peu, les cimes apparaissent. Nous montons le long de torrents et de cascades bruissantes alimentés par les étangs, but de notre marche. L’eau ne manque pas en cette saison. Plusieurs orris sont tapis dans un replat de l’ancienne estive, vestiges de l’activité de pâturage.
Il faut maintenant escalader le verrou étroit et escarpé qui nous sépare du premier étang. On s’accroche à la paroi, on attrape une main tendue, et on s’encourage de la voix. Nous voilà réunis au bord de l’eau transparente, le temps de grignoter quelques fruits secs.
Le groupe se scinde en deux. Les uns iront tranquillement jusqu’au deuxième étang, et trouveront là un lieu agréable pour le pique-nique, tandis que les plus hardis visent le quatrième étang. Ceux-là avancent rapidement vers le fond du cirque, en admirant au passage les gentianes bleues, emblèmes des Pyrénées avec les rhododendrons roses qui ne vont pas tarder à s’épanouir sur les pentes.
Chaque étang nous régale de ses eaux limpides tout en offrant une forme différente. Enfin, nous arrivons au but. Ici, la neige reste accrochée aux creux des rochers. Un névé proche de l’étang donne des idées de farces rafraichissantes à certain(e)s. Le casse-croute est vite avalé, car la descente par le gros éboulis va prendre du temps. Les deux groupes se rejoignent un peu plus bas. Le retour se fait par le même chemin que la montée, mais maintenant l’horizon se déploie face à nous, et les reliefs sont soulignés par le soleil déclinant. Les derniers pas laissent découvrir quelques orchidées roses mouchetées de pourpre et des ancolies mauves aux fleurs compliquées.
Enfin, derrière les bouquets de genêts, le barrage apparait. Ouf ! Nous nous déchaussons avec délice et faisons quelques étirements fort utiles. Quoi qu’il en soit, les paysages valaient bien un petit effort !