Les huit randonneurs du jour se sont retrouvés à 6h00. C’est un départ plus matinal que d’habitude, qui nous a permis d’éviter les averses de l’après-midi et les embouteillages de la fin de week-end prolongé.
La montée à la cabane de Quioulès se fait progressivement depuis le barrage de Riète, par un sentier bien tracé qui enjambe plusieurs torrents, en hautes eaux à cette période. La floraison est en cours : euphorbes vert-jaune dont les fleurs se confondent avec les feuilles, jonquilles, des gentianes bleu intense et d’autres plus petites et pales, anémones sauvages, pédiculaires roses …
On arrive bientôt dans une vaste jasse au bout de laquelle se niche la cabane. Le berger et ses troupeaux ne sont pas encore à l’estive, mais un amateur de solitude occupe les lieux. C’est un navigateur de retour d’un tour du monde, randonneur le matin, écrivain l’après-midi. On fait une pause en sa compagnie, puis, le groupe se divise en deux.
Les uns cherchent un endroit agréable pour pique-niquer avant de prendre tranquillement le chemin du retour, tandis que les plus audacieux défient les nuages sombres qui s’accumulent derrière les crêtes, et s’engagent sur la passerelle vers la cabane de la Sabine. Mais l’heure avançant, on ouvre les sacs pour avaler rapidement le casse-croute, en profitant d’un replat offrant point de vue des sommets autour de la jasse qui s’étend en contre-bas. Le ciel, de plus en plus menaçant, nous convainc de redescendre avant d’avoir atteint le but.
Quelques gouttes nous arrosent en chemin, mais nous sommes de retour à la voiture sans encombre sérieuse. Le retour sera direct jusqu’aux Sept-Deniers, car chose inédite, aucun café n’est ouvert le dimanche dans les villages pour boire un verre ensemble.
A bientôt pour de nouvelles ballades,